Rester locataire Québec , est-ce avantageux ? Alors que 73 % des Québécois·es considèrent l’accès à la propriété comme un objectif de vie (Institut de la statistique du Québec, 2024), une contre-tendance émerge : des expert·es en finance personnelle défendent désormais le maintien en location comme stratégie d’enrichissement. Dans un contexte où le prix moyen des maisons a augmenté de 18 % à Montréal depuis 2022 (SCHL), cette approche interroge. Décryptage des mécanismes économiques et des réalités québécoises.


1. La flexibilité professionnelle : un atout clé au Québec

Pourquoi les entreprises québécoises valorisent la mobilité

  • Statistique clé : 42 % des employeurs de la grande région de Montréal privilégient les candidat·es prêt·es à se déplacer (Chambre de commerce du Montréal métropolitain, 2024).
  • Exemple concret : Un·e ingénieur·e à Québec pourrait refuser une promotion à Laval par attachement à sa maison, perdant ainsi 15 à 20 % de revenu annuel potentiel selon une étude de Desjardins.

Citation d’expert :
« À l’ère du télétravail hybride, la capacité à déménager rapidement reste un avantage compétitif, surtout dans les secteurs technologiques montréalais » – Édouard Tremblay, planificateur financier chez Wealthsimple Québec.


2. Location vs propriété : analyse coûts-bénéfices localisée

Dépenses comparées à Montréal (données 2024)

Poste de dépense Propriétaire (maison unifamiliale) Locataire (3½)
Loyers/hypothèque 2 800 $/mois 1 500 $/mois
Taxe municipale 4 200 $/an 0 $
Entretien 3 000 $/an 0 $
Économies mensuelles potentielles 1 300 $

Source : Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec

Où investir son épargne?

  • REER collectif : 35 % des Québécois·es utilisent ce véhicule d’épargne selon l’Autorité des marchés financiers.
  • CELIAPP : Le nouveau compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété offre des avantages fiscaux même aux locataires.

3. Les spécificités québécoises à considérer lorsque l’ont veut rester locataire Québec

Programmes gouvernementaux favorisant la location

  • AccèsLogis Québec : 12 000 logements sociaux créés depuis 2023.
  • Subvention à la rénovation locative : Jusqu’à 24 000 $ pour les propriétaires améliorant leurs logements (programme provincial).

Risques inhérents au marché local

  • Taux d’inoccupation : Seulement 1,7 % à Montréal en 2024, contre 3,2 % à Toronto.
  • Loyer moyen : 1 230 $ pour un 4½ à Québec (+9 % depuis 2022).

4. Étude de cas : Mathieu, locataire à Sherbrooke

Profil :

  • 35 ans, analyste en cybersécurité
  • Salaire annuel : 85 000 $

Stratégie :

  • Économies mensuelles : 1 400 $ investis dans un portefeuille diversifié (70 % FNB, 30 % obligations vertes)
  • Rendement annualisé : 6,5 % depuis 3 ans
  • Résultat : 52 000 d’eˊpargnegeˊneˊreˊe,contre18000 en capital-propriété selon une simulation de la Banque Nationale.

5. FAQ : Questions fréquentes sur la location au Québec

  1. « Est-ce risqué de dépendre du contrôle des loyers? »
    Réponse : La Régie du logement limite les hausses à 2,3 % en 2024, mais 28 % des logements montréalais échappent à ces règles (Projet Montréal).
  2. « Comment se protéger contre les évictions? »
    Conseil : Privilégier les grands complexes via le programme Société d’habitation du Québec (25 % de logements stables).

 


Conclusion

Alors que 63 % des jeunes Québécois·es de 25 à 35 ans envisagent de retarder leur achat immobilier (Sondage Léger, 2024), le choix de la location s’impose moins comme une résignation que comme une stratégie financière calculée. Pour maximiser ses bénéfices, il reste crucial de :

  1. Profiter des programmes provinciaux
  2. Diversifier ses investissements
  3. Surveiller les tendances du marché locatif
Merci pour le support
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